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OCEANIK - le blog canaulais
23 avril 2014

la réserve naturelle du Cousseau gérée par la SEPANSO

UNE RESERVE NATURELLE

L'ETANG DE COUSSEAU

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 Situation

 La Réserve Naturelle de l'étang de Cousseau est située à 3 kilomètres de l'Océan Atlantique. Elle doit son nom à un petit étang, l'étang de Cousseau, qui s'insère entre les deux grands étangs du Médoc, Carcans-Hourtin au nord et Lacanau au sud. Elle s'adosse au flanc Est du cordon dunaire littoral.

Historique

Au XIXème siècle, les grands travaux de drainage et de plantation de pins maritimes ont totalement transformé la région naturelle des Landes de Gascogne. Les paysages de landes humides rases, qui s'étendaient à perte de vue, tout comme les dunes du littoral dont les sables mobiles menaçaient l'arrière-pays, ont laissé place aux forêts de pins. La Réserve naturelle de l'étang de Cousseau associe les paysages des dunes anciennes à ceux du marais de Talaris, vaste zone humide résultant de la sédimentation entre les deux grands lacs. Elle a la particularité d'abriter des boisements de pins et de chênes mélangés dont l'origine naturelle est bien antérieure à ceux que l'homme à planté.

 

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LE MILIEU NATUREL

Outre l'aspect esthétique et paysager remarquable qui laisse une forte impression de calme sauvage, à l'image des grands espaces vierges du passé, l'intérêt essentiel de la Réserve Naturelle réside dans le fait que, sur une surface relativement réduite (610 ha), se trouve représenté un échantillonnage des principaux milieux naturels des Landes de Gascogne:

120 ha de boisements mixtes sur dunes anciennes.

50 ha de marais, à divers stades de boisement, dans les dépressions inter-dunaires humides (localement appelés "barins").

50 ha d'eau douce de l'étang.

390 ha de marais et landes humides, sur l'amorce du "plateau landais".

Les dunes anciennes offrent un contraste de paysages entre des habitats secs et des habitats palustres. 
Habitat remarquable des dunes, la lande sèche à Ciste à feuilles de Sauge et Bruyères fourmille des corolles blanches des Cistes entre avril et juin, attirant de nombreuses espèces d'insectes butineurs.

Elle se développe dans les clairières et en lisière de la forêt mixte, où se mélangent Pins maritimes naturels, Chêne pédonculé, et surtout le Chêne vert et l'Arbousier. Quelques plantes remarquables peuvent être aperçues en sous bois : l'orchidée Céphalanthère blanche, le Sceau de Salomon, le Néflier d'Europe et le Cormier.

Avec le Ciste à feuilles de Sauge, le Chêne vert et l'Arbousier symbolisent le cortège des espèces méditerranéennes qui trouvent sur le cordon dunaire des conditions de température à leur convenance. Une mousse méditerranéenne rare, qui a la particularité de se recroqueviller par temps sec, se développe d'ailleurs sur les gros chênes verts exposés.

En pied de dune, là où l'humidité est plus importante, la chênaie pédonculée accueille d'autres arbres : Poirier sauvage, Houx, Tremble. Mousses, Lichens et Champignons deviennent plus abondants, mais c'est dans l'atmosphère humide des barins que la diversité s'exprime par une luxuriance végétale. 
Ces dépressions humides des dunes sont souvent éclairées par les troncs blancs des bouleaux ou couvertes par la Saulaie (Saule roux) et parsemées de gros touradons (touffes rehaussées par le système racinaire) des Carex paniculé et strict ou de l'Osmonde royale, entre lesquels croissent, selon le niveau d'eau Myrte des marais, Iris faux-acore, Fougères dont le frêle Télyptéris des marais, Potamots ainsi que quelques Sphaignes (dont Sphagnum fimbriatum, protégée en Aquitaine). Les troncs et branches sont couverts de Mousses et de Lichens dont l'emblématique Lobaria pulmonaria, espèce protégée en Aquitaine, indicatrice de bonne qualité de l'air.
On retrouve cette végétation palustre plus ou moins dense sur les rives ouest et nord de l'étang, parsemée de Marisque (Cladium mariscus) et de roseaux. Sur les rives sud et sud-ouest, la roselière domine, mélangée à d'autres "grandes hélophytes" (plantes élevées croissants dans les endroits humides), comme le Jonc des chaisiers, les Massettes à feuilles étroites et à feuilles larges. 
Sur l'eau libre, se développe un herbier de Nénuphar jaune, plus ou important selon les années. 
Le marais résulte de l'atterrissement naturel de la partie centrale du "grand étang doux du Médoc", vaste plan d'eau qui ne faisait qu'un du nord d'Hourtin au sud de Lacanau, jusqu'au XVIIème siècle. 
Le marais est couvert par la Marisque, plante dominante, parsemé de Bourdaine, de Saules et de Bouleaux colonisateurs. 
Depuis la fin des années 1990, pour enrayer ce phénomène d'assèchement, un nouveau système hydraulique et des travaux de réouverture de la végétation ont été mis en place, ce qui a permis de retrouver des habitats et une flore typiques des rives des étangs littoraux. 
Ainsi, en fonction du microrelief et de la durée de l'immersion hivernale et printanière et de celle de l'étiage automnal, s'étagent des habitats qui vont de la cladiaie pure parsemée des fleurs jaunes de la Lysimaque vulgaire, des feuilles rondes de l'Hydrocotyle et des larges corolles blanc - rosâtre des Liserons des marais, aux pelouses de petites plantes annuelles : Jonc des crapauds, Jonc pygmée, Cicendies, etc.
Trois plantes protégées au niveau national abondent dans les dépressions légèrement tourbeuses : la Drosera intermédiaire, plante carnivore, la Thorella, petite ombellifère amphibie endémique des zones atlantiques et la Pillulaire, fougère gazonnante pionnière des espaces récemment exondés. 

source SEPANSO Gironde.

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